Chansons de tradition orale en langue bretonne
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Caractéristiques du chant

Référence : M-00306
Titre critique breton : Gwerz santez Kristina
Titre critique français : La gwerz de sainte Christine
Titre critique anglais : The gwerz of Saint Christine
Résumé :
A/
Sainte Kristina, envoyée à l’église pour être enterrée, se relève dans son cercueil et dit : – « J’aurais pu rester au Paradis à reposer avec les vierges. L’ange qui conduisait mon âme m’a montré un lieu plein de souffrances, le Purgatoire, puis l’enfer indescriptible. Alors je fus conduite devant Dieu. »
– « Tu as mérité le Paradis. Tu as vu les âmes en peine au purgatoire, si tu veux, retourne en vie afin de faire pénitence pour les sauver. »
Revenue sur terre, elle ne pouvait supporter le péché. Elle montait à la cime des arbres, les quatre vents la fouettant. Elle se levait la nuit pour courir les chemins sales. Elle se levait la nuit quand la terre était gelée et dure et appelait les chiens qui l’attaquaient, mais se retrouvait en bonne santé aussi vite.
Une fois, ses parents, la jugeant folle, la firent enfermer dans une prison sans nourriture. Alors de son sein jaillit du lait qui lui permit de vivre.
Elle se jetait dans le feu, se pendait à la potence avec les voleurs.
Prions pour les âmes de bon cœur et pour nous-mêmes quand il faudra aller.

B/
Personne sur terre ne connaît les peines du Purgatoire. Sainte Christine, elle, les connaît. Après avoir vu son père et sa mère dans le feu du Purgatoire, elle demande à Dieu de revenir sur terre faire pénitence à leur place.
Elle allait par les villages où l’on faisait la lessive. Quand l’eau bouillait, Christine y était à cuire.
Quand la charrette passait, elle se faisait écraser sous les roues. Quand la fournée cuisait, elle était au four à rôtir. Sur les landiers, quand l’eau glaçait, elle s’y gelait.
Au sommet de la montagne où soufflaient les sept vents, Christine se détruisait…

Thèmes : Vies de saints
Note :
[de F. Cadic] : Christine, fille d’un gouverneur païen (sous l’empereur Dioclétien), naquit en Toscane et fut martyrisée à dix ans.
Son père, chargé de persécuter les chrétiens, la supplicia comme les autres. Il la fit tourner sur une roue au-dessus d’un feu ardent, sans qu’elle ressente le moindre mal. Frappés par la main divine, on retrouva son père, puis son successeur, morts mystérieusement.
Le troisième gouverneur fit jeter Christine dans un four chauffé à blanc, puis dans une fosse pleine de serpents. Mais il lui fallut la percer à coups de lance pour parvenir à la détruire.

Versions (2 versions, 5 occurrences )



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