Chansons de tradition orale en langue bretonne
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Caractéristiques du chant

Référence : M-02598
Titre critique breton : Displijadur ur person divroet e Bro-Saoz
Titre critique français : Plaintes d’un recteur émigré en Angleterre
Titre critique anglais : Complaints of a rector who had emigrated to England
Résumé :
En quittant la France j’ai tout perdu et ma plus grande perte est celle de Laurence qui tenait si bien ma maison. Maintenant je mange de la soupe claire et de la viande pourrie auprès d’anglais médiocres aux vêtements sales et puants qui ont l’audace de prendre place à mes côtés et rotent comme des porcs. Vous n’auriez pas toléré de telles personnes au presbytère ! Ah Laurence, je souffre depuis 6 ans, mes lèvres sèchent en pensant à tes fricots, (Perdrix, canards, tripes arrosées d’un verre de vin blanc, bœuf et lard, fricassée de patates …). Tu sais bien que le vin de Bordeau me manque car il y a longtemps que je ne pouvais dormir sans en avoir bu trois bouteilles. Oh mon pays Castel et Roscoff où sont tes artichauts, asperges, choux fleurs et patates. Ceux qui se moquent de mon amour pour une fille sage ne la connaissent pas. Et ses 54 ans sont un âge permit par l’église, il nous est permis d’employer une servante pour tenir notre maison. Je dois dormir sur une dure paillasse sans oreiller, alors qu’au presbytère j’avais un bon lit de plume avec cinq couvertures. Je dois faire ma lessive et la faire sécher sur une branche. Certains curés se sont à mis à exercer un métier pour vivre (faire des éventails, tresser des chapeaux de paille, peindre des portraits, marchands …) mais moi je ne sais rien faire, je suis trop paresseux je serais à peine capable de vendre des allumettes.

Thèmes : Problèmes religieux (Révolution, XIX-XXe), anticléricalisme ; À l’étranger, en prison ; Célébration des femmes d’un pays ; Faits divers, épisodes de la vie quotidienne, société
Comparaison entre versions :
Selon un note manuscrite sur l’exemplaire de l’ancienne collection Villiers-Terrage, il s’agirait d’un texte « Traduit par M. Lédan sur le français de M. de Ménorval (oncle de M. de Quelen, arch. De Paris), émigré à Jersey (vers français) »

Études

Versions (1 version, 3 occurrences )

Renvois



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