Kanaouennoù an hengoun dre gomz e brezhoneg
kavet el levrioù, kelaouennoù, dornskridoù, pladennoù, kazetennoù, CDoù
Distro d’an enklask

Resisadurioù diwar-benn ar c’han

Dave : M-00077
Titl unvan e brezhoneg : Paotred Plouie
Titl unvan e galleg : Les jeunes hommes de Plouyé
Titl unvan e saozneg : The young men of Plouyé
Diverradur :
Maudits le soleil, la terre, la rosée… La terre elle-même : la terre de Plouyé est cause de terribles querelles.
Maudits par-dessus tout les nobles qui oppriment le laboureur, ces bâtards d’aventuriers français.
À l’annonce d’expulsion des fermes, une sédition éclate. Les uns crient, les autres pleurent. – « Adieu, pères et mères, saints et saintes, patron de notre paroisse… »
Les jeunes hommes de Plouyé révoltés vont à Quimper. Reçus à coups de canon : trente tombèrent mais 3000 entrèrent et voilà la ville en feu.
L’évêque intervient : – « Hommes de Plouyé, retournez chez vous, la coutume ne sera plus violée… »

Tem : Eneberezhioù gant armoù, taolioù freuz, taolioù dispac’h
Notenn :
Note historique [de La Villemarqué] : La Villemarqué explique ce chant en s’appuyant sur le témoigage du chanoine Moreau. Voir le résumé relatif à M-00076 - Ar falc’hun.
Celui-ci parle de la prise de Quimper, l’avant-dernier mercredi de juillet 1430 (ou 1489). (Cette incertitude sur la date introduit sans doute l’erreur de La Villemarqué mettant en jeu l’évêque Bertrand de Rosmadec, mort en 1446).

[de M. Le Men, Bulletin de la société archéologique du Finistère, 1877-1879] : Citant le chanoine Moreau au sujet de cette révolte de 1489.
Leur intention était de massacrer la noblesse afin de s’affranchir de toute redevance. La noblesse et les habitants des villes (se mirent) à leur poursuite et…ils furent taillés en pièces.
Il en fut tant tué, dit le ch. Moreau, que depuis ce temps le nom de Prat mil gof, c’est-à-dire le pré de mille-ventres, lui est demeuré jusqu’à ce jour (pré dépendant du village du Buzit ou de la Boixière, en Pluguffan).

[de Claude Génin], professeur à l’IUFM-Quimper, « La bataille de Dour-ru » dans « Au pays de Quimper - Racines et identité », Ubapar éditions, 1991, pp 78-86] : Au lieu-dit « Dour ru » (l’eau rouge) en Plomelin, a été érigé une stèle (d’Yves Guéguen) pour commémorer le combat de la Grande-Boissière (Emgann ar Vujit vras) et sur laquelle est gravé : « Emgann an Dour-ru, 1490-1990 ».
Claude Génin rappelle qu’à la suite des défaites de Fougères et Saint-Aubin-du-Cormier, lors de la guerre franco-bretonne de 1487, les frontières étaient occupées par les troupes françaises. Placées sous le commandement du vicomte breton Jean de Rohan, ce dernier fit lever des impôts en 1488 qui déclenchèrent la révolte à Plouyé (un de ses fiefs).
Cette révolte se propagea dans seize paroisses voisines entre Plonevez du Faou et Plomodiern (Le Porzay étant également touché par ces impôts).
L’attaque de Quimper eut lieu le 30 juillet 1490 par le rempart nord, entre la porte de Bizian ou Bihan (chemin de Briec) et la porte Saint-Antoine. Les gentilshommes, aidés de troupes anglaises, réagissent et les insurgés quittent Quimper après pillage.
Après un premier repli dans le vallon de Prat ar Raz (ou ar Roz), les paysans sont défaits le 4 août 1890 par les gentilshommes et les Anglais et ils se dirigent vers le sud, soit faute de choix, soit pour attaquer Stang Rohan, le siège de la fiscalité des Rohan.
Ils se rallient dans un grand pré, près de la Boixière, lieu d’un nouvel affrontement qui serait à l’origine du nom du champ « Prad ar mil gof » (le pré des mil ventres).
Malheureusement pour la beauté de l’histoire, le toponyme existait déjà en 1426…

Voir J.Moreau : « Mémoires sur la guerre de la ligue en Bretagne ».

Studiadennoù

Stummoù resis (1 stumm resis, 2 degouezh )

Liammoù

  • Kanouennoù all en hengoun dre Gomz e brezhoneg
    • Troubles qui agitèrent la Bretagne à la fin du XVe siècle.
      Ar falc’hun (ref. M-00076)


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