Référence : M-00098 Titre critique breton : Kenavo ur person a eskopti Gwened Titre critique français : L’adieu d’un recteur de l’évêché de Vannes Titre critique anglais : The farewell of a priest of the diocese of Vannes Résumé :
Dimanche à la grand’messe, je vis grande douleur. – « O mes frères, je suis obligé de vous quitter. Des hommes ont déclaré la guerre à Dieu. Pour moi, je préfère partir qu’obéir à cette loi.
Restez fidèles à Dieu et à ses commandements. Je prierai pour vous tous les jours pour que la paix revienne dans l’église et le royaume. »
Jeunes et vieux pleuraient. Qui administrera les sacrements, qui dira la messe et baptisera nos enfants ?
Mon Dieu ! Rendez-nous nos prêtres.
Note historique [de Yann Kerlhen] (?] : La confiscation des biens du clergé lors de la Révolution de 1789, puis la constitution civile du clergé, signée le 12 juillet 1790, jetèrent la consternation dans la population bretonne.
Un décret du 27 novembre 1790 oblige les prêtres à prêter serment à la constitution civile. Le 4 janvier 1791, le décret ordonnant le remplacement des prêtres réfractaires arriva dans le Morbihan. Environ 50 prêtres seulement acceptèrent de prêter le serment sur les 232 communes du département. Il fallut avoir recours à des moines échappés de leur couvent, ce qui porta à environ 80 le nombre des paroisses pourvues d’un prêtre jureur de mai 1791 à septembre 1792. Plusieurs paroisses purent ainsi conserver leurs prêtres réfractaires.