Référence : M-00002 Titre critique breton : An Ao. Gwerand a-enep ar Saozon Titre critique français : Le seigneur de Guérand contre les Normands Titre critique anglais : The lord of Guerand against the Normans Résumé :
Épouvante ! Voici les Normands ! Ils sont 500, le pays est à feu et à sang et nous sommes sans défense.
Le sire de Goyon s’élance sur les forbans avec 40 de ses serviteurs, le peuple à genoux prie pour le soutenir.
Goyon s’en revient comme un boucher dégoulinant. Plus de 200 sont tués et autant sont blessés. Sonnez cloches des chapelles, les forbans sont repartis.
[de J.M. de Penguern] :
Il précise au Ms. 111, f° 45 : Guyon 1er, baronnet de Bretagne, compagnon d’arme d’Alain Barbetorte, bâtit la Roche Guyon pour résister aux Normands, au bord de la mer en 931.
[f° 46] : Gurvand, cte de Rennes (D. Lobineau, p. 63), il passe le Trieux pour provoquer les Normands. Trad. de la bat. De Plourivo, sa présence valait une armée, avait épousé la fille d’Érispoë.
[de M. du Cleuziou] : le seigneur de Gwrc’hant est aussi nommé dans les chartes et chroniques : Wrfeunt, Wrfanus, Urfant, d’autres fois, Gurvant, Gurvondus, Worfunt, Gwerwant… Il est qualifié de comte de Goelo par Albert Le Grand (v. Cartulaire de Redon et les preuves de D. Lobineau et D. Morice). Les chroniques de l’abbé Reginon et les annales de l’anonyme de Saint Bertin font de ce prince un héros légendaire : Reginon raconte en effet que durant le temps que le roi Salomon campait dans le pays d’Avessac (869) le comte Gurvant défia toute l’armée de Hasting avec ses 200 bretons. Gwrc’hant figure au Ixe siècle au premier rang parmi les chefs de la nation bretonne devenue très puissante.
Comparaison entre versions :
– Gaoyon, Goyon, Gurvant, Gaorin.
Ce chant, dont une des versions de Penguern est écrite de la main de Kerambrun, a souvent été considéré comme composé par ce dernier. Par ailleurs, les différentes versions sont si proches qu’on peut logiquement penser qu’il s’agit de copie d’un même texte. Mais si tel est le cas, on comprend mal les notes marginales écrites par Kerambrun (t. 91) : « Je transcris absolument comme on me chantait, je ne comprends pas ».