Référence : M-00094 Titre critique breton : Ar pennoù touz Titre critique français : Les têtes tondues Titre critique anglais : The cropped heads Résumé :
Ne me parlez plus, ma douce, de têtes tondues. Je suis affligé quand je vois Stéphan Leroux, tondu par les Chouans.
Et quel crève-cœur de voir tondre Michau Raison, un homme si beau. Les Chouans pervers ont rasé la nuit dernière Jean Robic et Jean le Maréchal.
Boutique, qui fournit de la viande à la Nation et espionne, a été traité comme un fripon. Sa tête tondue est méprisée.
Les Chouans ne font ni pardon ni grâce quand ils tombent sur les citoyens, parfois même ils les tuent pour servir d’exemple aux méchants.
Thèmes :Combats de Chouans, la Chouannerie ; Contestations politiques Note :
[de J. Loth] : Le paysan breton attachait un grand prix à sa longue chevelure. Une fois tondu, il se croyait déshonoré et devenait l’objet de risée. D’où l’idée des Chouans d’appliquer à leurs ennemis ce traitement.
Texte trouvé dans les papiers de Louis Marie Goujon, prêtre arrêté à Saint-Guen (Mur) le 9 floréal an 7. Communiqué par M. Tempié, archiviste des Côtes-du-Nord.
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Date de collecte : Avant 1889 Lieu de collecte :Pays Vannetais (Bro-Gwened)
Version 1 :
Ne gomzet quet mui deing, men dous… / Ne ma parlez plus, ma douce…