Dave : M-00131 Titl unvan e brezhoneg : Al lestr beuzet ’vit e veaj kentañ Titl unvan e galleg : Le navire naufragé à son premier voyage Titl unvan e saozneg : The ship wrecked on its first voyage Diverradur :
Iouan Le Bornic a fait construire un navire à trois ponts. Puis il pria Notre-Dame de Port-Blanc afin de connaître son sort. Le navire se pencha sur le côté pour faire voir qu’il se perdrait.
Iouan Le Bornic demande à sa mère de ne pas participer à ce premier voyage, mais elle refuse. Un bon équipage est retenu et son père a promis qu’Iouan serait du voyage. Il fait ses adieux à Marie Penhuel. Il demande à Iouan Le Petit, son oncle, d’intercéder, mais son père, Yves Le Bornic, maintient sa volonté.
Adieux du père à sa femme, Marguerite Guyomar. Adieux d’Iouan à sa mère.
Les marins disaient : – « Voici un bateau neuf avec sept capitaines, s’il n’y en avait qu’un, il serait moins en risque de périr. » Et ils conseillèrent de ne pas chercher à atteindre La Rochelle, la tempête se levant.
Yves Le Bornic décide de passer outre. Le navire se trouve au milieu de rochers et la quille touche les pierres. Le Petit conseille de couper le grand mat. Refus d’Yves Bornic. Deux heures après, toutes les chevilles branlent. Trois heures après, le navire sombre.
Seuls en réchappent le fils Bertrand Goëram de Buguélès, Le Petit et l’Olierès.
Dur celui qui n’eût pleuré à La Rochelle en voyant quatorze châsses aller au cimetière; à Penvénan, en voyant sept veuves auxquelles il reste 81 enfants en bas âge.
Marguerite Guyomar a perdu son mari, son navire, ses fils Iouan et Sylvestre.
Si Le Bornic arrivait aujourd’hui au Cosquer, il serait surpris de voir sa Marguerite au bras d’un misérable gardien de moutons…
Tem :Peñseoù, gwallzarvoudoù war vor Notenn :
[d’Auguste Desjars] : Ce naufrage « a dû avoir lieu sous le règne de Louis XIV ou à la fin de celui de Louis XIII… Les Cosquer où habitait Yves Le Bornic est entre le Port-Blanc et Le Pellinec, presque sur la côte… Il y a aussi à Buguelès, village très voisin, une famille du nom de Bihan, qui parait être la traduction bretonne de celui de Petit. »