Référence : M-00140 Titre critique breton : Tan-gwall aoditor Montroulez Titre critique français : L’incendie de l’auditoire de Morlaix Titre critique anglais : The fire at the Morlaix auditorium Résumé :
– « Jésus, Marie ! Je vais mourir ! » – « Tais-toi, tu réveilles les gens de la rue. »
– « Je voudrais qu’ils le fussent car je suis réduite en cendres. »
Les prisonniers criaient : – « Le feu est au nouvel auditoire. »
Tous les habitants allaient à la rivière avec des seaux, aidés par les Capucins qui les encourageaient.
Cruel le cœur qui n’eût pleuré en entendant le grand vicaire du couvent Saint Matthieu dire : – « Ma pauvre mère est brûlée. »
À peine le sacrement exposé, le feu horrible diminua. Sept maisons ont brûlé. Tous ont péri sauf M. de La Roche et son épouse qui ont sauté par la fenêtre.
Cruel le cœur qui n’eût pleuré en voyant Mlle Gabori (Kerbori) rentrer dans la maison pour sauver sa mère. Le plancher s’est effondré, elle a été entièrement brûlée.
Pitoyable de voir, dans la venelle de la prison, Mlle Gabori allant dans un seau pour être enterrée.
[de F.M. Luzel] : L’ancienne prison était située à l’extrémité ouest de la venelle de la prison, près des halles. L’auditoire devait lui faire face et l’étroitesse de la venelle explique les craintes des prisonniers.
Le saint vicaire mentionné dans la gwerz se nommait François Jagu et fut curé de Saint-Mathieu de 1662 à 1707.
L’incendie serait donc à dater de cette période.
[Luzel ne nous dit pas ce qui lui permet de dire que « Vikel vraz couent Sant Vaze » était François Jagu].
Études
Étude : Güerz Var sujet an Tan-Goall eus an Auditor, e Montroulez / Complainte au sujet de l’incendie de l’Auditoire de Morlaix