Chansons de tradition orale en langue bretonne
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Caractéristiques du chant

Référence : M-00174
Titre critique breton : Kernolquet al laer
Titre critique français : Kernolquet le voleur
Titre critique anglais : Kernolquet the thief
Résumé :
Écoutez la complainte sur la vie de Kernolquet, composée en prison par le fils Poudellovy parmi les criminels.
Le premier crime commis au Porsou fut l’émission de faux argent puis il ravit une dame, épouse d’un haut baron.
Son cuisinier, nommé Lalande, détroussait les marchands et il amena Camille Rospidou et son fils au seigneur. Dur le cœur qui n’eût pleuré en entendant les deux marchands demander leur vie en échange de leur marchandise afin de retourner en France.
Puis il s’est entouré de mauvais garçons, a forcé la prison de Lesneven et emmené les condamnés. Il n’est bruit que du Porsou en Tréguier, Cornouaille et Goëlo. Mais ils auraient dû éviter Pédernec et de voler Le Meur. Les paysans sont à leurs trousses. Que M. de Runangoff soit béni d’avoir obtenu des Etats l’autorisation de s’emparer de tous les voleurs. Toudic et l’assassin Charles furent pris et révélèrent de nombreux crimes. Et les gars de Coatalay n’ont rien à gagner à guetter le seigneur de Kernabat.
Mesobran, Kernavanez, Runangoff, Cathinay rejoignirent le seigneur de Kernabat et, arrivé au château de Coatalay, il demande son frère Kernolquet et son fils Trolong de l’Etang.
Trolong lutta pendant une heure à jouer du coutelas mais fut pris avec son père et mené à Coadelan, avant d’aller à Guingamp.
Mesobran disait : – « Je ne me reposerai qu’une fois pris Kernolquet. »
Kernolquet reçut un coup de mousquet dans le chemin. Ainsi se termina sa vie. Et vous, parents de Kernolquet, ne vous aventurez pas trop à vous fâcher contre les nobles et roturiers.

Thèmes : Vies déréglées, sorcellerie, bandits, bons à rien
Note :
Voir l’étude faite dans les Cahiers du Trégor, juillet 1982, n° 1, qui montre que ce chant relate les méfaits de François Trolong, sieur de Coadelay, époux de Marie Le Merdy, elle-même sœur de Guillaume Le Merdy, sieur de Kernolquet, du manoir du Porzou, auxquels il faut rajouter d’autres nobles comme le sieur de Cozuern en Trézelan.
Toute cette équipe de nobles-bandits couvre le Trégor et le Léon de fausse monnaie, attaque les prisons pour délivrer ses sbires enfermés, puis vole bestiaux et chevaux, imposant le silence par la terreur.
C’est à partir de 1657 que cette sinistre bande se met à commettre des meurtres.
La noblesse des alentours se ligue pour mettre fin aux exactions de Kernolquet et Trolong qui ternissaient l’honneur de la noblesse en général.
Kernolquet est abattu le 11 mai 1660 au manoir de Coadelay.
L’auteur de ce chant se dit « Map Pondellory » et devait être fils d’Yves du Dresnay, sieur de Pondelory, lui aussi dévoyé par Kernolquet.

Études

Versions (2 versions, 14 occurrences )



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