Chansons de tradition orale en langue bretonne
dans les livres, revues, manuscrits, disques, cassettes, CDs
Retour à la recherche

Caractéristiques du chant

Référence : M-00194
Titre critique breton : An daou vanac’h hag ar plac’h yaouank
Titre critique français : Les deux moines et la jeune fille
Titre critique anglais : The two monks and the girl
Résumé :
Deux moines s’emparent d’une jeune fille, Franseza, venue prier à l’église Saint François. Ils en abusent et l’enferment dans une chambre. Devant la fille devenue enceinte et craignant la réaction de leur supérieur les deux moines (rouges) (ou jacobins) décident de tuer Franseza et l’enterrent sous l’autel de l’église.
Un pèlerin caché les voit faire et dénonce leur forfait. Les deux moines sont condamnés.

Thèmes : Filles assassinées
Note :
P. Le Roux a trouvé dans les relations de l’affaire des poisons de 1678, un épisode qui pourrait être le fait historique ayant servi de départ à ce chant :
Louis de Vanens, le comte de Bachimont et sa femme, dirigés par Chasteuil (ou Chastuel), capitaine major au régiment de la Croix Blanche du duc de Savoie, font de prétendues recherches sur la pierre philosophale mais fabriquent surtout des poisons. [Entre autres empoisonnements, celui du duc de Savoie, mort le 12 juin 1675].
Le 27 juin 1678, Bachimont fait la déposition suivante : « Vanens étant à Paris lui a dit en présence de Chaboissière que Chastuel étant prieur des Carmes du couvent de Marseille, il aurait abusé d’une fille qu’il retenait dans sa cellule, laquelle étant devenue grosse, il l’aurait assassinée et enterrée la nuit dedans leur église, assisté de Laroche qui était alors frère dans le couvent. Ce qui ayant été découvert par un pèlerin couché dans l’église, Chastuel fut fait prisonnier et Laroche se sauva… »

[de Gourvil] : Celui-ci présente la mention de moines rouges comme une invention de La Villemarqué. Or, Mme de Saint Prix, contrairement à ce qu’affirme Gourvil, a bien recueilli un chant où les moines sont tour à tour appelés «moines rouges » ou «Jacobins ».

L’épisode cité par P. Le Roux semble effectivement bien s’appliquer au chant et il est tout à fait possible que le peuple ait transformé des Carmes en « moines rouges ».

Études

Versions (17 versions, 40 occurrences )



Retour à la recherche
Contact Page Facebook