Chansons de tradition orale en langue bretonne
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Caractéristiques du chant

Référence : M-00121
Titre critique breton : Ar vosenn
Titre critique français : La peste
Titre critique anglais : The plague
Résumé :
A/
À Langonnet il y a douleur. Voir une fille conduire la voiture pour mettre en terre, père, mère et toute la famille.
Le recteur donne l’extrême-onction avec une perche de 18 pieds, par la fenêtre.
À Langonnet, pies et corbeaux meurent. Pourquoi les hommes seraient-ils épargnés ?
Sur la place du marché l’herbe est longue à faucher.

B/
La peste blanche est au pignon de la maison. Quand elle entrera, je sortirai.
Elle est partie d’Elliant, en emportant 7100. Cruel le cœur qui n’eût pleuré à voir les sept fils d’une même maison dans la même charrette. Le père sifflait, il avait perdu la raison.
– « Seigneur saint Gily, logez mes enfants dans votre maison. »
L’église est pleine jusqu’au seuil et le cimetière jusqu’aux murs.

C/
La peste blanche est au pignon de la maison. Quand elle entrera, je sortirai.
Elle est venue de Guenézan à Pédernec quand elle a trouvé quelqu’un pour la charrier.
Le jeune garçon demandait à une vieille femme : – « Qu’allez-vous faire à Pédernec ? » – « Affliger les cœurs, mais vous, vous serez épargné. »
Il faudra bénir les champs pour mettre les cadavres. L’église est pleine jusqu’au seuil et le cimetière jusqu’aux murs.
Sur la place du marché, il y a de l’herbe à faucher. Il ne reste qu’un garçon de 18 ans avec la peste blanche sur son épaule.

Thèmes : Épidémies, famines
Note :
Les épidémies de peste n’ont pas manqué en Bretagne.
La Villemarqué date l’événement du VIe siècle, en s’appuyant sur un passage de la vie de saint Guenolé dans la « Vie des Saints de Bretagne » de Dom Lobineau.
Les différents critiques ont trouvé bien des mentions d’épidémies de peste à des dates fort différentes et dans tous les lieux mentionnés par les versions (Elliant, Langonnet, Guimiliau, Plouescat) (et du XIVe au XVIIe siècle).

MM. Peyron et Abgrall notent deux souvenirs de la peste d’Elliant :
1 / Le champ, non loin du bourg, appelé Jardin Olivet, jardin des oliviers, où d’après la tradition furent enterrés les corps des pestiférés qui ne trouvaient plus place dans le cimetière.
2/ Une pierre portant deux empreintes appelée par les habitants Troad ar Vosenn et Troad ar Werc’hez, y trouvant le symbole de la grâce obtenue… La peste chassée d’Elliant par la toute-puissance de Notre-Dame de Kerdevot. (voir le cantique composé en 1712).

Antoine Favé, lui aussi, après bien des hésitations et sans rien affirmer, semble tenté d’y voir l’épidémie de 1349.
Les archives témoignent d’épidémies nombreuses mais les commentateurs cités dans le classement n’osent prendre de position définitive.

Études

Versions (11 versions, 28 occurrences )

Autres interprétations (1 occurrence)

Renvois

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