Chansons de tradition orale en langue bretonne
dans les livres, revues, manuscrits, disques, cassettes, CDs
Retour à la recherche

Caractéristiques du chant

Référence : M-00228
Titre critique breton : Ar plac’h skrapet deiz he eured (Janedig ar Rouz)
Titre critique français : La fille enlevée le jour de ses noces
Titre critique anglais : The girl kidnapped on her wedding day
Résumé :
Jeannette Le Roux disait à ses parents : – « Vous n’êtes pas sages de mettre ma noce un dimanche. Le capitaine La Tremblaie me convoite. » – « Vous serez mariée avant le jour alors qu’il sera encore au lit. »
J. Le Roux demandait au recteur de dire son office rapidement. L’église et le porche se remplissent des soldats de La Tremblaie. Le recteur essaie de faire croire qu’il célèbre un baptême et non une noce. Mais La Tremblaie dit à Jeannette : – « Ne te rappelles-tu pas ? Tu m’avais dit que tu ne coucherais pas avec moi la nuit de tes noces ? »
Il l’emporte de force sur son cheval. Elle demande un couteau pour couper sa ceinture de noce trop serrée et se le plante dans le cœur pour éviter d’avoir à céder à La Tremblaie et à ses soldats.
– « J’ai enlevé 18 mariées, toutes se sont tuées. Toi la 18ème, la plus belle, si je ne craignais de damner mon âme, tu ne serais pas allée vierge devant Dieu. »

Une version rajoute : Le baron s’en va et les gens de la noce se précipitent vers Jeannette Le Roux. Mais celle-ci se relève : – « Plus sotte que moi on eût trouvé. C’est dans mon corset que j’ai enfoncé le poignard… »

Thèmes : Enlèvements
Note :
Seule, la tradition nous renseigne sur La Tremblaie ou Kerveno par rapport à ce chant. L’histoire n’a apparemment pas noté l’épisode correspondant.

[de F.M. Luzel] : Sieur La Tremblaie, capitaine tenant pour le roi, en Bretagne, sous la Ligue. Il défendit Moncontour contre le duc de Mercœur. En 1591, il enleva Bréhat aux ligueurs avec l’aide des Anglais. La tradition situe l’événement à Paimpol.

[de F. Cadic] : Les versions nomment le seigneur de Kerveno. La tradition locale prétend qu’il exercait droit de cuissage sur les filles de Pluméliau et aurait empoisonné le prêtre qui avait osé condamner ses excès. Toujours sous cette période de la Ligue où les Espagnols parcouraient le pays (Prise de Quintin et Corlay en 1592), la tradition dit que Kerveno aurait été tué d’un coup d’arquebuse tiré par un Espagnol.

Comparaison entre versions :
Jannedik ar Rouz (de Paimpol) = la fille Jeannette (V.) = Janig ar Rouz du bourg de Coray = Naïg ar Rouz (V.) = Janedig ar Rouz a Gastel-Paol (H.C.) ou a barrez Paule = Jannedik = Jannedig ar Roux = Annedik ar Rous (L.) Anaïk ar Rous (L.).
Kabiten Tremblai = baron de Kerveno (V.) = seigneur La Tremblaie = aotrou Tromper (V.) = kabitenn Tromplus (H.C.) = aotrou Trompet (V.) = aotrou Trambleu = capiten Tremble = aotrou Tramblay (L.) = monsieur Tambleu.

Études

Versions (26 versions, 73 occurrences )

Autres interprétations (1 occurrence)

Renvois



Retour à la recherche
Contact Page Facebook
Haut de page