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Distro d’an enklask

Kaner :

Dave : D-01030
Anv : GARLAN (Mme DÉTENTE)
Anv bihan : Yvonne
Adstummoù an anv : DÉTENTE (née GARLAN) Yvonne
Lec’h liammet : Minihy-Tréguier (Ar Vinic’hi)
Notennig :
TROADEG Ifig, Carnets de route, p. 21 et p. 22 : Yvonne Garlan, Mme Détente, a habité la maison du garde à l’entrée du château du Bilo à Minihy-Tréguier avant de déménager dans la rue Colvestre à Tréguier dans une petite maison baptisée « Ty Yvonne ». J’ai rencontré et enregistré Yvonne à de nombreuses reprises entre 1978 et 1982 (voir sa biographie et son répertoire par ailleurs).

Yvonne était la fille aînée de Gonery GARLAN (né en 1868) et de Jeanne-Yvonne BOCAZOU de Minihy Tréguier (née en 1876). Elle vécut toute son enfance et son adolescence dans le quartier du Guindy où ses parents tenaient une petite ferme à Penn an Hent, à la sortie de ce village de teilleurs de lin et de minotiers. Mariée à la fin de la guerre de 14, elle suivit son mari dans le Nord de la France où, quand le cafard la prenait, elle chantait les grandes gwerzioù et complaintes apprises auprès de sa mère Jeanne-Yvonne et de son père, également bon chanteur.

Elle se retira au pays à la fin de sa vie (à partir des années 60) et retrouva sa mère avec qui elle partagea les dernières années à quelques pas de la ferme familiale : de nombreux trégorrois gardent encore le souvenir des haltes qu’ils aimaient faire à la petite maison du garde du château du Bilo où elles vivaient toutes les deux. C’était alors le rendez-vous d’une escouade de vieilles copines qui se retrouvaient pour jouer aux cartes et boire le café : Yvonne m’a notamment parlé de Jeanne Di- dot (du Guindy) qui était une fameuse conteuse, ou de Perrine Le Bris du bourg de Minihy auprès de qui elle avait entendu
« Gwerz Gwengamp », la complainte du siège de Guingamp. Ces assemblées étaient souvent l’occasion d’entendre Jeanne- Yvonne chanter (de nombreux chants que j’ai recueillis auprès d’Yvonne lui sont revenus en mémoire en évoquant son enfan- ce bien sûr, mais aussi ces dernières années près de sa mère). Quand Jeanne-Yvonne mourut en 1970 à 94 ans d’une atta- que cérébrale, elle était arrière-arrière-grand-mère et Yvonne arrière-grand-mère (« ar bombardioù gozh ! » comme disait Yvonne en rigolant). Je me souviens d’un article paru dans le Ouest France de l’époque et d’une photo où posaient les cinq générations.

Avant de mourir, Jeanne-Yvonne avait reçu la visite de nombreux collecteurs et érudits s’intéressant au chant : l’abbé Le Floc’h (Maodez Glanndour), Claudine Mazéas de Guingamp, Michel Le Roux de Tréguier, et bien d’autres…

Yvonne est une des premières personnes que j’ai enregistrées. Je lui ai rendu visite à de nombreuses reprises à partir de 1978 et jusqu’à son décès en 1985. Elle habitait toujours au Bilo à l’époque, puis dans une petite maison en haut de la rue Colvestre à Tréguier (sur la route du Guindy). Sa tourterelle et son chien l’y avaient accompagnée et on les entend souvent donner de la voix et accompagner Yvonne sur les enregistrements. C’est près d’elle que j’ai enregistré une « gwerz », une complainte, pour la première fois. Je me souviens encore du choc, lors de ma première visite, en l’écoutant me chanter « Fonta nella » (La Fontenelle) : la simplicité et la beauté du breton, le bond fantastique dans le temps, le caractère si particulier de la mélodie, l’imaginaire et la concision du récit…

Yvonne m’a chanté plusieurs gwerzioù en totalité : « Fonta- nella », « Garan ar Brizh », « An daou vreur », « An aotrou Liskildri », « Fañch ar C’halvez », « Kloareg Lambaol », « Gwegan ha Mogero ». Elle m’aura également fourni des informations sur d’autres gwerzioù : « Mari ar Masson » et « Gwerz Gwengamp ». Elle connaissait aussi beaucoup de sonioù, de chants à caractère religieux et de chansons et complaintes plus récentes : « Ar vestrez klañv », « Ar misioner », « Ar chevalier Roland », « Gen-a-gen - An imposupoù », « Ar c’hrampouezh », « Nouel ar rouanez », « Yalc’h Pipi », « Ur martolod eus Pleuvian », « Ar gwin », « Ar biniou », « Le juif errant », « Plac’hig an Douar Nevez »…

Roll ar c’hanaouennoù ar c’haner-mañ : (21 kan)

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